Facebook met officiellement fin au fact-checking aux Etats-Unis

 




Trois mois après l'avoir annoncé, le groupe Meta met fin à son système permettant de lutter contre la désinformation.

Place à "plus de liberté d'expression", mais sous le regard de Donald Trump. Ce lundi 7 avril, trois mois après l'avoir annoncé, le groupe Meta met officiellement fin au programme de vérification des faits (autrement dit, le "fact checking") sur les versions américaines de Facebook, Instagram et Threads.

C'est Joel Kaplan, un proche de Donald Trump qui a rejoint Meta en tant que responsable de la modération et de la communication, qui en a fait l'annonce sur X.

"D'ici lundi après-midi, notre programme de vérification des faits prendra fin aux Etats-Unis. Cela signifie qu'il n'y aura plus de nouvelles vérifications ni de vérificateurs," explique-t-il.

 

La vérité au second plan chez Meta

Ce programme avait été lancé il y a plusieurs années et confié à des spécialistes et des médias d'information pour lutter contre les fausses informations. Mais à l'ère de Donald Trump et du rapprochement de Mark Zuckerberg avec le président américain, l'heure n'est plus à la vérité mais à une "liberté d'expression" exacerbée.

A la place, Meta propose un système de notes communautaires, semblables à celles que l'on peut déjà trouver sur X. Il sera possible de voter pour les faire valider, et celles-ci doivent apparaître "progressivement" sur les différentes plateformes du groupe.

Notons cependant que le système de vérification des informations est toujours d'actualité ailleurs dans le monde, et notamment en Europe. Meta doit en effet se plier à ses obligations liées au règlement européen sur les services numériques, incluant la lutte contre la désinformation.

Pour les spécialistes, la fin du fact checking chez Meta pourrait accentuer le retour des fausses informations sur Facebook ou encore Instagram. Lors de la première élection de Donald Trump, en 2016, plusieurs rapports avaient pointé du doigt le manque de modération des plateformes et la diffusion d'informations erronées dans le but de modifier les résultats du scrutin.

La fin de ce programme vient parfaire la vision "masculine" de son patron, Mark Zuckerberg, qui a également allégé les sanctions sur certains propos. Il est ainsi possible de comparer une femme à un objet, ou encore de discriminer les personnes issues de minorités.

 

 

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