Au cours du
mois de février 2025, la masse monétaire au Maroc, qui représente l’ensemble
des liquidités circulant dans l’économie nationale, a enregistré un léger
ralentissement de son taux de croissance annuel, passant de 6,9 % en janvier à
6,7 %, pour atteindre une valeur totale d’environ 1,87 milliard de dirhams.
Selon un
rapport de la Banque du Maroc, ce ralentissement s’explique principalement par
une baisse du taux de croissance des créances nettes sur l’administration
centrale, qui est passé de 11 % en janvier à 7 % en février, ainsi que par une
diminution de la croissance des avoirs officiels de réserve, de 3,3 % à 2,3 %.
En revanche, l’accélération de la croissance des crédits bancaires destinés au
secteur non financier a contribué à soutenir la masse monétaire, leur taux
passant de 3,3 % à 3,5 %.
Le rapport
précise que cette amélioration du crédit bancaire reflète la dynamique observée
dans les différentes composantes du secteur non financier, qu’il s’agisse des
entreprises ou des ménages. Les prêts accordés aux entreprises privées non
financières ont augmenté de 1,6 % contre 1,2 % précédemment, tandis que les
entreprises publiques ont connu une croissance significative de 12 % contre 8,6
% en janvier. Par ailleurs, les crédits bancaires aux ménages ont accéléré leur
progression, atteignant 2,2 % contre 2 % le mois précédent.
Le rapport
ajoute que les facilités de trésorerie ont progressé de 1,9 % après 1,6 %,
tandis que les crédits d’équipement ont connu une hausse notable de 9,7 %
contre 8,9 % en janvier. Les prêts à la consommation ont également augmenté,
passant de 1,6 % à 1,8 %, alors que les crédits immobiliers ont maintenu un
rythme de croissance quasi stable à 2,7 %.
Malgré cette
évolution positive dans l’octroi des crédits, la Banque du Maroc souligne que
les créances en souffrance ont vu leur taux de croissance ralentir, passant de
3,8 % en janvier à 3,2 % en février, leur proportion par rapport à l’ensemble
des crédits bancaires s’établissant à 8,7 %, contre 8,6 % le mois précédent.
D’autre
part, la masse monétaire globale (M3) a connu un ralentissement de sa
croissance annuelle, en raison notamment d’une baisse significative des comptes
à terme, dont le taux est passé de 4,4 % à 1,4 %, et d’une diminution de la
détention des titres d’OPCVM monétaires par les agents économiques, de 10 % à 8,6
%. En revanche, les dépôts à vue auprès des banques sont restés stables à 10,3
%, tandis que la circulation fiduciaire a accéléré, passant de 7,2 % à 7,8 %.
Sur le plan
des secteurs institutionnels, les avoirs monétaires des ménages (hors monnaie
papier) ont ralenti, passant de 6,6 % à 6,1 %, en raison d’une baisse des
dépôts à vue, d’une diminution des comptes d’épargne et d’un creusement du
recul des comptes à terme. À l’inverse, les avoirs monétaires des entreprises
privées non financières ont fortement progressé, passant de 13,5 % à 16,5 %,
grâce à une accélération des dépôts à vue et à une augmentation de leur
détention de titres d’OPCVM monétaires, malgré un ralentissement des dépôts à
terme.